Ces dernières semaines, les drones ont de nouveau fait la une. Des vols illégaux au-dessus de zones militaires, voire de l’aéroport de Zaventem, ont entraîné la fermeture temporaire de l’espace aérien. Malheureusement, les répercussions de ces abus frappent en plein cœur notre métier. Pour des opérateurs professionnels comme nous chez DroneView.be, il devient de plus en plus difficile de travailler sereinement et en toute sécurité.
Quand un professionnel est pris pour un intrus
Nous réalisons quotidiennement des inspections essentielles de toitures, bâtiments et installations photovoltaïques, avec des caméras capables de détecter la moindre anomalie thermique. Toutes nos opérations sont menées dans le respect strict de la législation européenne (catégorie ouverte), à basse altitude, et par conditions météo favorables.
Et pourtant, la présence d’un drone suscite de plus en plus souvent la méfiance. Lors d’une récente inspection sur un immeuble, un riverain a crié : « Je vais descendre ce drone ! ». Nous étions pourtant clairement identifiables, avec gilet fluo, véhicule marqué et un drone volant à 20 mètres. Aucun risque, aucune intrusion de vie privée – simplement un travail professionnel. Et malgré cela, la police a été appelée.

Informer, une responsabilité partagée avec le client
Nous faisons toujours notre part : documents à jour, avertissement à la police locale, signalétique claire sur place. Mais cela fonctionne encore mieux quand le client prévient les résidents à l’avance. Une simple note peut transformer la suspicion en compréhension, et éviter des tensions inutiles.
Des règles strictes… mais une lueur d’espoir
Les inspections thermiques dépendent du soleil, donc souvent planifiées à la dernière minute. Mais dans les zones VLL1 ou VLL0 (proches d’aéroports), la demande doit être faite 8 à 15 jours ouvrables à l’avance.
Bonne nouvelle de la part de skeyes
skeyes a récemment confirmé qu’une demande pouvait couvrir une journée entière (jusqu’à 23h59) et être dupliquée pour plusieurs jours. Cela facilite la planification tout en restant conforme.
ravail de sauvetage : nos drones dans les situations d’urgence
La semaine dernière, une opération de recherche à grande échelle a eu lieu dans notre quartier pour retrouver la disparue Noa Jordens de Saint-Trond. Un effort communautaire énorme et coordonné a été déployé.
À savoir : Pas moins de 60 bénévoles et 45 chiens de recherche ont ratissé une superficie de 20 kilomètres carrés. Nous saluons sincèrement cet engagement fantastique et infatigable !
Nous étions prêts à intervenir immédiatement avec notre drone et notre caméra thermique – entièrement gratuitement – mais nous avons constaté que la zone de recherche se trouvait en bordure d’une zone orange. Légaleuement, nous ne pouvions donc pas simplement commencer à travailler.
Notre drone avec caméra thermique peut rapidement scanner de vastes zones et détecter des sources de chaleur (personnes), ce qui est crucial dans les situations d’urgence, surtout dans l’obscurité. C’est d’une valeur inestimable lorsque chaque minute compte.
Notre drone peut voir en 2 minutes ce que 10 personnes au sol (ou 10 chiens de recherche) ne peuvent pas couvrir dans le même laps de temps.
Mais voici le double problème : Non seulement la zone était proche d’une zone contrôlée, mais la possibilité de voler de nuit – souvent essentielle lors des recherches – n’est pas autorisée par la réglementation de base (Catégorie Ouverte). Cela soulève la question :
Quelles sont les options pour les pilotes professionnels pour aider dans les situations d’urgence ? Existe-t-il une procédure d’urgence via la police ou les autorités qui lève à la fois les restrictions de géozone et les restrictions de vol de nuit ? Devons-nous refuser une telle mission, même si chaque minute compte ? Nous avons posé cette question aux autorités compétentes et attendons une réponse. Dès que nous aurons des éclaircissements, nous mettrons à jour ce blog.
IMPORTANT : L’inquiétude concernant la disparition de Noa Jordens reste majeure. Si vous disposez d’informations, veuillez contacter la police : [Lien vers l’avis de recherche].
On parle de contrôle, mais qui pense aux pros ?
Beaucoup de moyens sont investis pour détecter et neutraliser les vols illégaux. Mais pour les professionnels qui respectent les règles, les outils sont lents, limités, parfois obsolètes. Et le public général reste souvent mal informé.
Nous espérons que l’arrivée du U-space changera cela. Grâce aux USSPs, les autorisations de vol seront plus rapides et mieux coordonnées, sans dépendre uniquement du contrôle aérien classique.
Notre engagement : clarté, sécurité et confiance
Chez DroneView.be, nous travaillons dans la légalité, avec respect de la sécurité et de la vie privée. Nous informons nos clients, proposons des solutions, et restons ouverts à la collaboration avec les autorités et citoyens.
Mais nous demandons aussi l’inverse : faites confiance aux opérateurs professionnels. Tous les drones ne sont pas des jouets. Tous les vols ne sont pas suspects. Parfois, c’est juste un métier exercé avec expertise.
Notre mission : rendre le monde plus lisible, vu du ciel — avec votre confiance.
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