Le gouvernement américain accentue la pression sur les entreprises technologiques chinoises, et le fabricant de drones DJI se retrouve de plus en plus dans le collimateur. Plusieurs propositions de loi et enquêtes pourraient mener à une interdiction partielle des drones DJI aux États-Unis.
Mais qu’est-ce que cela signifie pour le reste du monde – et surtout pour l’Europe et la Belgique ? Les prix vont-ils augmenter, les livraisons se ralentir ou certains modèles disparaître ?

1. Que se passe-t-il exactement aux États-Unis ?
En juillet 2025, le ministère américain du Commerce a lancé une enquête de sécurité nationale sur les drones chinois, dont ceux de DJI.
La nouvelle loi de défense américaine exige que DJI réussisse un audit avant la fin de 2025 ; à défaut, l’entreprise pourrait être inscrite sur la « FCC Covered List », empêchant la certification et l’importation de nouveaux modèles.
Les consommateurs ne voient pas encore les effets directs, mais les fabricants et distributeurs se préparent déjà à d’éventuelles restrictions.
2. Pourquoi cela est-il important pour DJI ?
Les États-Unis représentent l’un des plus grands marchés de drones grand public et professionnels.
Si DJI y perd partiellement l’accès, cela affectera directement son chiffre d’affaires, sa logistique et sa planification de production.
Une baisse des volumes peut entraîner une hausse du coût de production par appareil – avec un impact possible sur d’autres marchés, comme l’Europe.
3. Effets sur le marché européen
Pour le moment, les prix en Belgique et en Europe restent stables.
Des modèles comme le DJI Mini 4 Pro ou le Mavic 3 T sont toujours largement disponibles chez les revendeurs officiels.
Mais en coulisse, une certaine incertitude se fait sentir : retards de transport, licences d’exportation ou certifications pourraient à terme provoquer des hausses de prix.
Le lancement de futurs modèles pourrait aussi être ralenti si DJI privilégie les marchés moins risqués.
4. Qu’est-ce que cela signifie pour les professionnels du drone en Belgique ?
Pour les entreprises comme DroneView.be, rien ne change pour l’instant au niveau des opérations quotidiennes :
les produits DJI restent pris en charge, les pièces détachées et mises à jour sont disponibles, et la réglementation européenne demeure indépendante de la politique américaine.
Il reste toutefois judicieux de :
- maintenir un stock suffisant de pièces essentielles (batteries, nacelles, caméras) ;
- envisager une diversification des investissements futurs – par exemple vers Autel, Parrot ou des marques européennes ;
- suivre l’évolution du dossier américain, car elle influence souvent la perception des autorités européennes.
5. Conclusion
Une interdiction américaine de DJI bouleverserait le marché mondial du drone, mais pour l’instant il ne s’agit que d’une menace.
Pour les utilisateurs européens, l’impact reste limité, même si une perturbation de la chaîne d’approvisionnement pourrait entraîner des prix plus élevés ou des délais plus longs.
DroneView.be continue de suivre la situation de près et informera ses clients des évolutions importantes.
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